L’alimentation anti-inflammatoire et le gluten
Le gluten : ennemi du XXIe siècle ?
Le gluten est un terme générique qui désigne les protéines des céréales comme le blé, l’orge, le seigle, l’avoine. Les céréales de ce groupe sont parmi les plus complexes au niveau moléculaire. Le blé actuel contient le génome de 3 espèces dont seulement une appartenait à une variété de blé. C’est pour de ces raisons qu’il est déconseillé dans l’alimentation anti-inflammatoire.

L’industrie alimentaire a modifié ces protéines pour obtenir plus de malléabilité lors de la fabrication du pain. L’agriculture a optimisé le blé pour obtenir un blé plus résistant aux maladies, des épis plus courts, plus rigides, plus productifs…
Le blé actuel contient 2 à 4 fois plus de gluten qu’en 1950.
Naturopathes et nutritionnistes s’accordent à dire que l’évolution de notre nourriture est bien plus rapide que notre évolution génétique. Cet écart entre les aliments et notre capacité à les assimiler explique le nombre croissant d’intolérances alimentaires.
Cependant, l’intolérance alimentaire ne signifie pas « maladie cœliaque ». Heureusement, cette maladie auto-immune est assez rare et sa prise en charge relève du corps médical. En savoir plus…
L’alimentation anti-inflammatoire limite le gluten : pourquoi ?
1. Une digestion incomplète
Au cours de la digestion, le système digestif essaye de découper les aliments en nutriments de petite taille utilisables par les cellules. Mais pour certaines molécules, cette digestion est incomplète et ces molécules restent de grosse taille dans notre intestin.
Ces grosses molécules mal digérées entraînent une flore de putréfaction (terme souvent employé par les naturopathes) qui agresse la paroi de l’intestin. Ces protéines sont présentes dans certaines céréales. Par exemple : orge, kamut, blé, seigle, épeautre, maïs, avoine.
2. L’hyper-perméabilité intestinale : l’explication d’un naturopathe
L’agression répétée de la paroi intestinale par des molécules mal digérées peut provoquer une hyper-perméabilité intestinale. La paroi devient trop poreuse et ne peut plus jouer son rôle de filtre. En fonctionnement normal, la paroi intestinale laisse passer les nutriments vers les cellules et retient ce dont l’organisme n’a pas besoin. La paroi est endommagée ainsi elle devient poreuse. Elle laisse passer des grosses molécules inadaptées et inutilisables par nos cellules.
De bonnes bactéries composent normalement notre flore intestinale, et de mauvaises en nombre inférieur. Quand une flore de putréfaction s’installe, les mauvaises bactéries prolifèrent, traversent la paroi intestinale devenue poreuse et arrivent dans le sang où elles vont « contaminer » l’organisme.
3. Si l’alimentation anti inflammatoire n’est pas mise en place, il a un dysfonctionnement.
L’organisme n’est pas capable d’éliminer toutes les molécules qui ont traversé l’intestin alors qu’elles n’auraient pas dû. Avec le temps, l’accumulation des toxines dans l’organisme peut alors provoquer :
- de l’arthrose
- un dysfonctionnement de l’assimilation du sucre (diabète)
- des maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, scléroses en plaques, spondylarthrite ankylosante
Sources
Dr Olivier STEIN 2013
« Je mange hypotoxique » D. Leretaille